18 Janvier 2017
"Manettes & Pixels - Histoire du jeu vidéo & Retrogaming" (paru aux éditions La Vallée Heureuse), René SPERANZA. J'ai eu l'occasion de chroniquer son très chouette livre sur le blog et en plus, le plaisir de l'interviewer pour connaitre plus sa vie de gamer!
A fond. Silicium est en pleine saison d’expos, comme c’est généralement le cas de septembre à décembre.
Je suis informaticien et surtout le président de Silicium, une association qui a pour but la promotion de la culture informatique et du jeu vidéo. Silicium.org
L'idée m'est venue en 1989, donc hier. Un copain m'avait dit : "je te donne ce vieux Hewlett Packard 85, tu pourras ouvrir un musée. Quelques années plus tard en 1994, notre association de préservation était créée. Nous voyions de nombreuses machines partir à la poubelle, celles-là même qui nous avaient fait rêver. Dans la technologie informatique, c'est la partie la plus ludique qui nous intéressait. Silicium s'est ainsi attaché à préserver le Retrogaming et le Retrocomputing pour le présenter au grand public à travers la conservation du patrimoine, des expos et des projets de créations de jeux ou de « hardware ».
Je n'en ai pas, j'en change à chaque fois, soit en fonction du titre, soit en fonction de la plate-forme. En général, je réutilise PresidentRenato qui connait peu de doublons...
Je joue peu désormais. Parce que le jeu c'est mal et qu’il faut raison garder. Donc 2 ou 3 heures, pas plus, pour découvrir les milliards de merveilles que l’on récupère, tant récentes qu'anciennes. Donc une heure de rétro, une heure de moderne et une heure de portable. Je me refuse au jeu online, trop chronophage, mais nous avons récemment monté une plate-forme de « Retrolan Party » sur laquelle nous jouons à Doom ou Duke Nukem, mais aussi des campagnes RPG genre Baldur’s Gate. C’est un système portable que nous pouvons mettre à disposition lors de nos évènements.
Comme je l'ai raconté en préambule de mon livre, ce fut la rencontre magique avec Space Invaders en 1979 avec une première borne d'arcade (une cocktail) dans un hôtel américain. J’ai ensuite découvert l’Atari 2600 d’un cousin, avec Combat, Defender et Pac Man. Le grand départ fut lancé en 1982 avec un Apple 2 et les meilleurs jeux de son époque. Les jeux d’aventure tels King’s Quest ou les RPG comme Ultima.
Ces temps-ci, je joue à Final Fantasy III sur DS. Je n’y avais jamais joué et j’avais tenté sur Android. Mais l’ergonomie était vraiment déplorable. Sur la DS, c’est très bien adapté. Peu de temps avant, j’avais joué à la version anglicisée de Mother 3. Un univers de jeu très sympa malgré de grosses erreurs dans le gameplay. Récemment, j’ai testé Farming Simulator 2016 par curiosité. Je ne dois pas avoir la fibre agricole. Je m’y suis ennuyé ferme.
Il y en a des tonnes. Par exemple :
Arkanoid en arcade, puis Masquerade sur Apple 2, Dungeon Master sur Atari ST, Sanitarium et System Shock sur PC et pourquoi pas Crazy Taxi ou Rez sur Dreamcast.
Sur toutes. C’est le jeu qui compte. Du rétro arcade sur Super Nintendo parce que la 2d était vraiment aboutie ou sur la WiiU pour de belles réincarnations de l’univers Nintendo. Même la Xbox One pour une partie de Guitar Hero. C’est dire.
Je me refuse au jeu en réseau, sauf quand je vois mes camarades/opposants en visuel. Cela me permet de limiter ma quantité de jeu. Sinon, je joue beaucoup en casual. En voyage ou lors d’attente, j’aime bien dégainer une DS ou mon téléphone pour un petit RPG au long cours ou un GTA qui fait passer le temps de façon remarquable.
Donc, un peu tout. Console portable pour l’excellente ergonomie en voyage. Téléphone pour la disponibilité de tous les instants. Le PC pour les FPS et les consoles de salon pour du bon jeu tranquille dans le canapé ou en casual. À chaque situation, sa machine de jeu !
Est-ce les bons vieux jeux d’arcade tels un Metal Slug ou un Raiden ? Peut-être un jeu tel GTA ? Ou un Virtua Tennis avec 3 copains à l’apéro ? Et que dire d’un Silent Hill tard dans la nuit !
Soit je teste du retro, par exemple un Panel de Pon sur super Famicom ou un Twinbee 3 sur Megadrive, tous deux issus de la dernière moisson faite par notre kamarade Karim au Japon pour le compte de l’asso.
J’aime bien aussi tester de nouveaux concepts que l’on peut trouver sur les stores. J’avais adoré Soldats Inconnus sur PS4. (j’aime bien joué français)
Je dois avouer que les grandes licences telles Mario Kart, Gran Turismo ou Tomb Raider sont un peu toujours pareilles. Quand on a connu Mario Kart sur SNES, on apprécie l’évolution, mais l’essence (du kart) reste la même.
J’y joue quand même, mais cela a rarement l'attrait de la première fois.
Ce qui a de bien dans le jeu vidéo, c’est que la somme de nombreux ingrédients fait toute la qualité. Le gameplay doit être savamment dosé (je n’aime pas les jeux exagérément difficiles, je les laisse aux otaku) Un graphisme de qualité flatte l’œil comme une belle peinture. Et au final, c’est une histoire de qualité qui permet de conserver la saveur d’un titre sur le long terme.
Les décades passent et le jeu prend toujours plus de maturité. Les créateurs d’aujourd’hui disposent d’un bon décryptage des clés qui permettent d’obtenir des œuvres de grande qualité. On trouve régulièrement sur les stores des titres qui innovent. On peut citer Fez, Papers Please ou Monuments Valley comme des exemples de ces jeux vraiment créatifs. Ils n’ont pas l’ampleur d’un GTA 5, mais n’ont pas à rougir.
Les lanparties pour une bonne rigolade en jouant au FPS Rise Of The Triad ou les campagnes RPG des royaumes oubliés d’Icewind Dale.
Le pire étant de voir les autres jouer alors que son PC refuse obstinément de rejoindre la partie.
(Ca me rappelle étrangement les soirées avec mes potes quand on se faisait des nuits réseaux il y a très longtemps...)
La Bande son de Quake 2 par Sonic Mayhem. De l’indus qui cadre bien avec l’univers du jeu.
Richard Garriot ou Shigeru Miyamoto pour approcher près les mécanismes créatifs de leur univers.
Du bonheur. Avec le recul, j’arrive à comprendre les cycles, j’apprécie le changement technologique constant pour voir que la créativité dispose d’outils toujours plus riches et ambitieux. On approche de la maturité, mais il reste encore un peu de chemin à parcourir. Je continue toujours de bien en profiter.
Souvent on entend dire que le jeu vidéo est une perte de temps. C’est le cas si on ne fait que cela. Mais en s’y adonnant avec raison, il forge un imaginaire qui nous accompagne tout au long de notre vie (c’est là que le vieux parle). Quoi de mieux qu’un bonheur nostalgique issu d’une technologie moderne qui se construit ? Tous ceux qui s’y sont adonnés se remémorent ces moments avec plaisir. Personne n’a de mauvais souvenir de son histoire de gamer. C’est ce que je dis souvent en conclusion de mes conférences."
"Manettes & Pixels - Histoire du jeu vidéo & Retrogaming" pour en connaitre plus sur sa vie de gamer et sur l'histoire du jeu vidéo.
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